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Une dernière cigarette

 

Et j’ai allumé une cigarette

L’ai lentement approchée de mes lèvres

Pour enfumer mes poumons tout en miettes

Ruinés chaque nuit par ma lourde fièvre.

 

Pour te crier ma peine et ma fureur,

J’ai aspiré le tabac d’un seul trait.

Il a envahi les recoins de ma peur,

De ma rage et de mon cœur maigrelet.

 

Le bâton consumé déjà se meurt,

Les dernières cendres pleuvent au sol

Et mes doigts palpent le filtre saigneur :

Psychotropes, chute, entaille ou naphtol ?

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